L’architecture joue un rôle crucial dans la création d’univers cinématographiques mémorables, transformant des simples décors en personnages à part entière.
Textes : Thibault Roy
Dans cet article, nous explorons comment trois villas emblématiques – la Hoke House, l’Elrod House et la Beverly House – transcendent leur fonction de simple décor pour devenir des éléments essentiels de la narration dans des films cultes. Chacune de ces maisons, avec son design distinctif et son intégration unique dans le paysage, enrichit l’expérience cinématographique en influençant l’atmosphère, le ton et la dynamique des histoires qu’elles accueillent.
HOKE HOUSE
Twilight, 2008


ELROD HOUSE
Les Diamants sont éternels, 1971
L’Elrod House, véritable icône du modernisme californien, est l’un des exemples les plus audacieux du génie architectural de John Lautner. Conçue en 1968, la villa incarne la fusion parfaite entre l’homme, la nature et la technologie, un principe central dans l’approche de Lautner, inspirée de son mentor, Frank Lloyd Wright. Située au sommet d’une colline rocheuse à Palm Springs, elle domine le paysage désertique avec une présence presque futuriste. Le toit en dôme, véritable prouesse d’ingénierie, est fait de béton brut et sculpté avec des découpes géométriques, qui laissent entrer des rayons de lumière naturelle, créant des effets d’ombre spectaculaires. Cet immense dôme n’est pas qu’une caractéristique visuelle, il donne une sensation de protection tout en préservant l’ouverture vers l’extérieur. L’utilisation de matériaux organiques, tels que la pierre brute et le bois, complète cette idée de maison ancrée dans son environnement, tandis que les vastes baies vitrées offrent des panoramas à couper le souffle sur les montagnes San Jacinto et le désert environnant.
L’intérieur de l’Elrod House est tout aussi impressionnant, avec une disposition circulaire centrée autour de la grande salle de séjour. Les meubles sont directement intégrés à la structure de la maison, une signature de Lautner, où l’architecture et le design d’intérieur sont inséparables. Chaque élément semble faire partie de l’architecture même de la villa, créant un espace fluide et continu. La piscine intérieure, qui semble se fondre avec le désert extérieur grâce à des portes en verre coulissantes, est l’une des pièces maîtresses de la maison. Elle représente cette fusion entre l’intérieur et l’extérieur, une philosophie centrale dans l’œuvre de Lautner.


BEVERLY HOUSE
Le Parrain, 1972


 
					




