Une épopée urbaine à Calais

Du 7 au 9 novembre 2025, Calais se transforme en scène fantastique avec l’arrivée du Varan de Voyage, géant mécanique imaginé par François Delarozière et la compagnie La Machine. Long de près de 15 mètres et pesant 22 tonnes, ce varan monumental arpentera les rues de la ville, aux côtés de deux autres machines, mêlant prouesse technologique, poésie et spectacle vivant. Une épopée urbaine à ne pas manquer, qui invite habitants et visiteurs à redécouvrir Calais sous le signe de l’émerveillement.

Textes Marc RICHARD
Photographie : @FredCollier @Pauline David, Cie La Machine

Calais, théâtre de géants : une nouvelle odyssée mécanique s’éveille. Après avoir séduit le public avec l’arrivée spectaculaire du Dragon de Calais il y a six ans, puis transformé son littoral en un écrin balnéaire avec le réaménagement du front de mer « Calais LA plage », la ville poursuit son épopée culturelle avec une création hors normes : « Le Varan de Voyage – L’Odyssée ». Imaginé par le génial François Delarozière et la compagnie La Machine, ce spectacle monumental s’annonce comme un moment fort de la rentrée artistique. Et pour cause : c’est une première à Calais, et une rareté en France, de voir réunies trois créatures mécaniques colossales dans une même narration. Aux côtés du Varan, star du jour, on retrouvera le légendaire Dragon de Calais, mais aussi Lilith, gardienne énigmatique née dans les ténèbres du Hellfest 2024, récemment révélée dans l’opéra urbain «Le Gardien du Temple» à Toulouse. Une aventure à la croisée des arts de rue, de l’imaginaire steampunk et de la poésie mécanique, à vivre comme une traversée grandiose entre rêve et réalité. Une odysée en quatre actes pour un émerveillement garanti pour les petits et les grands.

Une odyssée en quatre actes 

Ce spectacle inaugural, conçu comme un opéra urbain en quatre actes (La transhumance, La rencontre, L’initiation, La marche commune), déploiera sa magie sur trois jours :

• Vendredi 7 novembre : Une journée de transhumance à travers les quartiers, où le Varan, seul, ira à la rencontre des Calaisiens.
• Samedi 8 et dimanche 9 novembre : Les trois machines investiront le centre-ville pour 23 temps de déambulation (du matin au soir) et 4 scènes nocturnes, dont deux grands formats les soirs de week-end.

Chaque scène, bien que faisant partie d’une histoire globale, peut se savourer indépendamment.  Un livret (disponible en version papier et en téléchargement sur calais.fr) guidera le public à travers les clefs du récit.

L’histoire : une alliance contre les ténèbres 

Surgi des profondeurs, le Dragon de Calais vit aujourd’hui en symbiose avec la ville. Son chant, puissant et ancien, a traversé les mers jusqu’en Australie, où le Varan de Voyage – le plus grand de son espèce – a perçu l’appel. Après un périple à travers déserts et océans, le Varan arrive enfin à Calais. Mais une force maléfique, incarnée par Lilith, rôde pour empêcher leur alliance. Ensemble, le Dragon et le Varan uniront leurs forces pour la combattre, offrant aux spectateurs un spectacle où mécanique, poésie et suspense se mêlent.

Une prouesse technique et artistique 

Avec ses 14,80 mètres de long et ses 22 tonnes, le Varan est une œuvre d’art vivante, inspirée du varan Perentie d’Australie. Sa livrée noir et beige rend hommage au savoir-faire des dentellières calaisiennes, tandis que sa structure en bois Accoya (résistant aux embruns) et son moteur hybride allient durabilité et innovation. Sa tête expressive et sa langue en silicone de 80 cm, capable de mouvements fulgurants, captiveront le public.

Une expérience immersive et fédératrice 

Porté par Nathalie Bouchart, maire de Calais, et François Delarozière, ce projet s’inscrit dans une dynamique de renouvellement urbain. Le Varan, en tant que « machine de ville », pourra transporter jusqu’à 25 passagers pour des circuits de 20 minutes, offrant une expérience unique au cœur de l’action. Après ces trois jours de spectacle, il restera durablement à Calais aux côtés du Dragon, renforçant l’identité culturelle de la ville.