Edito

ESPRIT BOHÈME
 

Être bohème ne se résume pas à un style mais à un état d’esprit, un état d’âme, une vision du monde. On n’est pas bohème parce qu’on porte 3 bracelets, 6 bagues en argent, une besace à franges et une longue robe à un festival, en vacances ou pour une séance photo. Là, on joue au bohème, tout comme on joue à l’indien d’Amérique quand on porte une coiffe à plumes pour un shooting ou une occasion. Etre bohème, c’est appartenir à une tribu universelle de rêveurs, d’idéalistes que rien n’arrête de rêver grand, immense, et qui croient véritablement que ces rêves là peuvent se réaliser. D’optimistes, de conscients, de créatifs, d’éveillés. Ce qui les rend bohème, c’est la façon avec laquelle ils se montrent au monde. L’état d’esprit bohème tel qu’on le connaît aujourd’hui est le fruit remanié d’une époque de rébellion décisive, celle de la fin des années 60. La jeunesse monte au créneau et décide de casser les codes. Les Beatles, les Stones apparaissent avec leurs cheveux longs. Scandale absolu. Les provocateurs voient le jour. Johnny Hallyday et son rock’n’roll torride, Elvis ou, pire encore, Gainsbourg qui défie les lois et les politiques et osent donner de véritables coups de pieds dans une fourmilière jusque-là bien tenue. Il s’en prend aux politiques, brûle un billet de 500 francs à la télévision, reprend la marseillaise, symbole intouchable français, en version reggae et hurle qu’il est « un insoumis ». Pendant ce temps, et de sa douceur criante, Jane Birkin, sa compagne, invente le style bohème chic. Une icône naît. Le style bohème d’aujourd’hui est ainsi le résultat de ce mélange des genres, prônant la vie saine, le développement personnel, et surtout et toujours la liberté. En ce sens, le numéro que vous avez entre les mains est résolument bohème. Libre, tout les deux mois, de vous proposer des sujets et thématiques nouvelles, vous emmenant à la rencontre de lillois talentueux et d’adresses exceptionnelles. Bonne lecture.

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